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Histoires d'AMAP

 

Dans les années soixante, au Japon, des mères de familles s’inquiétèrent des conséquences de l’intensification de l’agriculture, et eurent le sentiment d’empoisonner leurs enfants en les nourrissant. Elles décidèrent alors de se regrouper et de passer un contrat avec un agriculteur : en échange de la garantie d’achat de toute sa production à l’avance, l’agriculteur s’engagea à cultiver sans produits chimiques. Ainsi naquirent les premiers "Teikei", que l’on peut traduire par "mettre le visage du paysan sur les aliments". Les premiers efforts des Teikei furent coordonnés par l’Association Japonaise d’Agriculture Biologique (JOAA, créée en 1971) et la Fondation pour la Recherche Internationale sur l’Agriculture Naturelle.

A la même époque en Europe (Allemagne, Autriche, et Suisse), des expériences communautaires se basant sur le même principe se développèrent.

En 1985, le concept fut importé depuis l’Europe vers les Etats-Unis et prit le nom de CSA "Community Supported Agriculture". Ces projets apparurent dans la région de New York comme un moyen de répondre à la diminution importante du nombre d’agriculteurs et à une difficulté d’accès des populations à bas revenu à une alimentation de qualité.

Comment s’est développé le mouvement des AMAP en France ?

La première AMAP de France a été créée en avril 2001 à Aubagne avec un couple de producteurs d’Ollioules (83), Daniel et Denise Vuillon, et un groupe de consomm’acteurs.

Cette initiative fait suite à un café éco-citoyen d’ATTAC Pays d’Aubagne sur le thème de « la malbouffe » en février 2001 où les Vuillon, membres de la Confédération Paysanne 83, ont présenté le concept des AMAP.

En parallèle, avec l’appui de l’association ALLIANCE Paysans Ecologistes Consommateurs, s’est créée, en Mai 2001, l’association ALLIANCE Provence, premier réseau régional des AMAP, qui a contribué à essaimer et à promouvoir les AMAP en région PACA. Elle a réuni, dès le début, des organisations agricoles partenaires (Confédération Paysanne, Bio de Provence…), des organisations de consommateurs (Slow Food), des mouvements d’éducation populaire (ATTAC), et des consommateurs engagés.

En 2003, Alliance Provence a élaboré et adopté la charte des AMAP. Cette charte, ainsi que le terme A.M.A.P., ont été déposés en Mai 2003 à l’INPI. Elle décline les valeurs et les principes partagés par toute structure faisant référence au terme AMAP.

Depuis 2001, les AMAP ont fleuri dans toute la France et de nombreux réseaux régionaux se sont constitués progressivement : Alliance Midi-Pyrénées, Alliance PEC Rhône Alpes, AMAP Ile de France…La promotion et le développement des AMAP ont également été portés par des CIVAM, des GAB (Groupement d’Agriculture Biologique) et des ADEAR.

CREAMAP est un centre ressources créé en 2006 ayant pour objet de promouvoir et d’essaimer les AMAP notamment dans des régions où de telles structures n’existent pas.

Fin 2018, on estime à près de 35, le nombre d’AMAP dans les Alpes Maritimes.

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